VIDÉO - 1ᵉʳ mai : Raphaël Glucksmann invectivé et empêché de rejoindre le cortège à Saint-Étienne

par J.F.
Publié le 1 mai 2024 à 11h55, mis à jour le 2 mai 2024 à 9h34

Source : JT 20h Semaine

La tête de liste PS-Place publique aux européennes, Raphaël Glucksmann, n'a pas pu rejoindre le cortège du 1ᵉʳ mai à Saint-Etienne.
L'eurodéputé a été visé par des jets de peinture et des invectives de quelques dizaines de militants.

Il avait apporté son soutien aux salariés du groupe Casino, et souhaitait défiler dans les rues de Saint-Etienne (Loire) à l'occasion du 1er mai, ce mercredi. Mais la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes et son entourage ont été pris à partie par près d'une cinquantaine de personnes dès leur arrivée pour rejoindre le cortège, subissant des jets de peinture et des cris comme "Glucksmann casse-toi" ou "Palestine vivra". La tête de liste, dénonçant "une cinquantaine d'énergumènes", dont certains appartenant à LFI selon lui, a en conséquence renoncé à rejoindre la manifestation. L'échange avec les militants prévu après a également été annulé.

"Il y avait des drapeaux de partis politiques, de Révolution permanente et de La France insoumise", a constaté Raphaël Glucksmann au micro de TF1/LCI. Auprès de l'AFP, il a également évoqué la présence des Jeunesses communistes. "Ils (La France insoumise, ndlr) ont décidé de faire une campagne qui électrisait tout, ils ont décidé que, alors qu'on a une extrême droite à 40%, 80% de leurs tweets sont consacrés à Raphaël Glucksmann et à la liste socialiste Place publique. Ils ont choisi leur adversaire, nous notre adversaire ça reste Jordan Bardella", a-t-il ajouté.

De la peinture sur le visage

Par la suite, Raphaël Glucksmann été poursuivi sur plusieurs centaines de mètres par des personnes criant également "PS salaud", "Palestine vaincra" ou "Saint-E n'est pas à toi", en référence au surnom de Saint-Etienne. La tête de liste avait des taches de peinture verte sur le front et de peinture rouge sur sa veste, a constaté un journaliste de l'AFP.

Attal et Mélenchon condamnent

Le Premier ministre Gabriel Attal a condamné ces violences. "Je me dresserai toujours contre toute forme de violence en politique. La politique, ça peut être parfois un combat au sens noble du terme, mais ça doit toujours se faire dans le respect de l'intégrité des personnes", a-t-il déclaré en marge d'un déplacement à Beaugency (Loiret). Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a également "désapprouvé totalement" des agissements imputés en partie à des militants de son camp. "Tous ceux qui veulent faire allégeance à la lutte des travailleurs pour leurs droits ont leur place le 1er mai. Il suffit de s'écarter d'eux s'ils nous déplaisent", a-t-il fait valoir sur X. "Cette action fournit une diversion médiatique contre le 1er mai et un rôle de victime à Glucksmann qui en profite pour nous accuser."

Plus tard, toujours sur X, Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois défendu ses troupes  : "Raphaël Glucksmann, excusez-vous ! Vous avez accusé LFI de votre expulsion de la manif du 1ᵉʳ mai. Nous avons récusé. Vous et vos chefs du PS ont continué sur la base de vos accusations. Les JC [Jeunesse communiste] du 42 ont revendiqué cette action. Après ceux du Nord chez Fabien Roussel. Respectez".  

Au micro de notre équipe (comme on peut le voir dans la vidéo en tête de cet article), un participant à la manifestation stéphanoise, portant un drapeau LFI explique "avoir fait partie des gens qui ont expulsé [Raphaël Glucksmann]", lui reprochant notamment "d'avoir eu énormément de mal à appeler à la retenue d'Israël sur les Palestiniens". 


J.F.

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